La Juventus de Turin a vécu une soirée libératrice à l’Allianz Stadium. Après plusieurs semaines agitées marquées par le limogeage de leur entraîneur Igor Tudor, les Bianconeri ont enfin retrouvé le chemin de la victoire en battant l’Udinese sur le score de 3-1 lors de la neuvième journée de Serie A.
Sous la direction intérimaire de Massimo Brambilla, promu du centre de formation pour assurer la transition, la Juve a montré un visage plus conquérant, plus discipliné et surtout plus collectif. Les supporters présents à Turin ont assisté à un match intense, symbolisant peut-être le début d’une nouvelle ère pour la Vieille Dame. Ce succès n’est pas seulement une victoire arithmétique : c’est une bouffée d’air pour une équipe en quête de stabilité, de confiance et de repères après un début de saison décevant.
Dès les premières minutes, la Juventus a imposé son rythme et sa volonté de reprendre le contrôle du jeu. Les Turinois, menés par un Dusan Vlahovic inspiré, ont cherché à étouffer l’Udinese avec un pressing haut et des attaques rapides.
À la 5e minute, l’arbitre Marco Di Bello a accordé un penalty à la Juventus après une faute évidente sur Cambiaso dans la surface. Vlahovic, plein de sang-froid, a transformé la sanction en prenant le gardien Marco Silvestri à contre-pied. 1-0 pour la Juve et une explosion de joie dans les tribunes.
Ce but précoce a donné le ton : la Juventus voulait marquer son territoire et montrer que le départ de Tudor n’avait pas brisé l’unité du groupe. Le duo formé par Manuel Locatelli et Adrien Rabiot a dicté le tempo au milieu de terrain, tandis que Federico Chiesa, très actif sur l’aile gauche, a multiplié les débordements dangereux. Pourtant, malgré cette domination, l’Udinese n’a pas abdiqué. Les Frioulans, bien organisés défensivement, ont profité de quelques erreurs de relance pour tenter de surprendre Szczesny. Et juste avant la pause, leur ténacité a payé : à la 45e+1 minute, Nicolo Zaniolo, fraîchement prêté par Galatasaray, a égalisé d’une frappe puissante à ras de terre après un beau mouvement collectif.

Le public turinois, un instant silencieux, a compris que rien ne serait facile dans ce match de transition.Massimo Brambilla, habituellement entraîneur de la Juventus Next Gen, a été propulsé sur le banc principal dans des circonstances difficiles. Pourtant, il a su apporter une énergie nouvelle à l’équipe. Sa consigne était claire : jouer plus vite, plus haut, et libérer la créativité des jeunes talents.
Au retour des vestiaires, la Juventus a repris le contrôle du match. Les passes étaient plus tranchantes, les courses plus agressives, et l’équipe semblait plus soudée. À la 67e minute, cette domination a été récompensée. Sur un corner bien frappé par Chiesa, Federico Gatti s’est élevé plus haut que tout le monde pour catapulter le ballon au fond des filets. 2-1, et un soupir de soulagement pour tout le stade. Mais la Juve ne s’est pas contentée de gérer. Les Bianconeri ont continué à attaquer, cherchant à se mettre définitivement à l’abri. Et à la 82e minute, un nouveau penalty a été sifflé pour une main dans la surface udinaise. Le jeune Kenan Yildiz, plein d’assurance, s’est chargé d’exécuter la sentence et a inscrit le troisième but turinois. Ce but, accueilli par une ovation, symbolisait parfaitement l’état d’esprit de la nouvelle Juventus : ambitieuse, confiante et tournée vers l’avenir.
Cette victoire, la première depuis plusieurs semaines, a redonné le sourire aux supporters et aux joueurs. La Juventus, souvent critiquée pour son jeu trop défensif sous Tudor, a enfin proposé un football fluide et offensif. L’équipe a retrouvé de la cohérence dans ses transitions et une meilleure efficacité devant le but. Dusan Vlahovic a rappelé à tous qu’il restait l’un des meilleurs attaquants de Serie A. Avec son 7e but de la saison, il s’affirme comme un pilier incontournable du projet juventino. Chiesa, de son côté, a retrouvé sa vivacité et son envie de provoquer.
Mais la grande satisfaction vient aussi des jeunes comme Yildiz et Miretti, qui incarnent la nouvelle génération prête à porter le maillot bianconero avec fierté. Pour les dirigeants, cette victoire confirme que la décision de se séparer de Tudor était nécessaire. Le club cherchait une nouvelle dynamique, et cette prestation semble marquer un tournant. L’objectif reste clair : se rapprocher des places européennes et retrouver une identité de jeu digne du palmarès de la Juventus.