Le nouvel entraîneur de la Juventus Turin, Luciano Spalletti, a suscité l’attention des médias italiens en évoquant le célèbre tatouage qu’il porte sur le bras gauche, symbole de la victoire historique du SSC Naples lors du championnat d’Italie 2022-2023. Un souvenir indélébile d’un moment exceptionnel, que le technicien de 65 ans refuse d’effacer malgré son arrivée dans un club rival. Lors d’une récente conférence de presse, Spalletti a raconté une anecdote révélatrice de son attachement à Naples.
« J’ai fait une prise de sang aujourd’hui, mais j’ai préparé mon autre bras, celui sans tatouage. Je ne veux pas qu’on y touche », a-t-il déclaré avec un sourire. Ce détail anodin, mais plein de sens, illustre le respect et la reconnaissance qu’il conserve pour la ville et le club avec lesquels il a écrit une page d’histoire. Le coach toscan, désormais à la tête de la Juventus, a ajouté avec sincérité : « Rien n’a changé pour moi. J’aurai toujours beaucoup d’amis à Naples. Ils m’ont écrit, et je retournerai là-bas. Cette ville restera à jamais dans mon cœur, quelles que soient mes décisions professionnelles. » Ces mots pleins d’émotion traduisent un lien humain profond, rare dans le football moderne, où la fidélité et la mémoire sont souvent éclipsées par les rivalités sportives.
Le tatouage de Luciano Spalletti n’est pas un simple dessin : c’est le symbole d’un exploit monumental. En mai 2023, il menait le SSC Naples vers un titre de champion d’Italie attendu depuis 33 ans, depuis l’époque légendaire de Diego Maradona. Cet accomplissement a bouleversé toute la ville, déclenchant des célébrations d’une ampleur inédite. Sur son bras gauche, Spalletti a fait graver un hommage à cette victoire : une référence au scudetto, aux couleurs bleu ciel du club et à la passion de Naples. Ce tatouage est devenu, pour lui, une marque de fierté et d’accomplissement personnel.
Ce sacre a marqué un tournant dans la carrière du technicien italien. Après avoir longtemps dirigé des clubs prestigieux comme la Roma, le Zenit Saint-Pétersbourg ou l’Inter Milan, Spalletti a trouvé à Naples l’environnement parfait pour exprimer sa philosophie de jeu : un football offensif, fluide et collectif. Sous sa direction, Naples a émerveillé l’Europe par sa qualité technique, son intensité et sa cohésion. Le coach toscan a toujours défendu l’idée que le football devait être « une émotion partagée ». Ce titre, selon lui, a symbolisé la fusion parfaite entre une équipe, une ville et une population. « Ce scudetto appartient au peuple napolitain. C’est leur victoire, pas seulement la mienne », avait-il déclaré lors des célébrations.

Même après avoir quitté le club à la fin de la saison, il a voulu immortaliser ce moment sur sa peau, comme un rappel éternel d’un rêve accompli. Ce geste, empreint d’humanité, continue d’émouvoir les supporters du Napoli, qui lui vouent toujours une affection sincère.Le passage de Luciano Spalletti à la Juventus représente un nouveau chapitre, mais il s’inscrit dans une continuité émotionnelle. L’entraîneur n’a jamais renié son passé, et son attachement à Naples ne l’empêche pas de se tourner vers l’avenir avec ambition.
Son arrivée à Turin a d’ailleurs surpris une partie des observateurs. Après avoir remporté le scudetto avec le Napoli, il avait annoncé vouloir « prendre une pause » pour se ressourcer. Mais la Juventus, en pleine reconstruction après plusieurs saisons difficiles, a réussi à le convaincre de reprendre les commandes.
Derrière la figure du stratège rigoureux, Luciano Spalletti reste avant tout un homme de principes et de sentiments. Son rapport à Naples dépasse le simple cadre du sport : il s’agit d’un véritable lien affectif, nourri par la reconnaissance mutuelle entre un entraîneur et une ville qui respire le football.
Lorsqu’il évoque ses anciens joueurs, il le fait toujours avec tendresse et fierté. Il n’hésite pas à saluer la progression de Victor Osimhen, la créativité de Khvicha Kvaratskhelia ou encore la solidité de Kim Min-jae, qu’il considère comme des artisans essentiels du triomphe napolitain. Son tatouage, loin d’être une marque de nostalgie, est pour lui un rappel de valeurs : le travail collectif, la passion, la gratitude et la loyauté. « Ce tatouage n’est pas pour moi, mais pour eux — pour tous ceux qui ont vécu cette aventure à mes côtés », a-t-il confié à un journaliste italien.